mercredi 23 décembre 2015

AUDIO : Pape Diouf et le football sénégalais

D'aucuns souhaitent ardemment que Pape Diouf devienne le président de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) voire le Ministre des Sports. Pour le principal concerné, ce n'est pas à l'ordre du jour. Néanmoins, comme tout Sénégalais, M. Diouf a son mot à dire sur le foot de son pays.

AUDIO : Pape Diouf et l'Olympique de Marseille

Pape Diouf a gravi tous les échelons à l'Olympique de Marseille : manager général chargé des affaires sportives puis président du directoire avant d'en être le président. Le natif d'Abéché au Tchad est le premier président d'origine africaine d'un club de football en Europe. A cœur ouvert, il se souvient de ses années marseillaises.

AUDIO : Fifagate

Pape Diouf, acteur du football international revient sur le scandale au plus haut sommet de la fédération des fédérations de foot. Il analyse les suspensions de Sepp Blatter et de Michel Platini et évoque l'avenir de la FIFA.

AUDIO : affaire Lamine Diack

L’affaire Lamine Diack, du nom de l’ancien président de la fédération internationale d’athlétisme (IAAF), fait couler beaucoup d’encre. Observateur averti, Pape Diouf, journaliste et ancien président de l’Olympique de Marseille, se prononce sur le traitement du scandale par la presse sénégalaise, les révélations du journal français Le Monde, la publication du procès verbal de l’audition de M. Diack, les potentielles candidatures sénégalaises dans les instances sportives internationales et le nouveau rebondissement dans l’affaire avec l’implication de Nick Davies, ancien directeur de cabinet de l’IAAF.

samedi 19 décembre 2015

AUDIO : de la distinction entre le budget et la loi des finances

La distinction entre la notion de budget et celle de loi des finances n'est pas des plus limpides. Si le budget n'est qu'une simple addition de documents comptables décrivant les comptes annuels de l’État, la loi des finances, quant à elle, est considérée comme l'acte de prévision et d'autorisation. Autrement dit, le budget est un tableau et la loi des finances est son expression juridique. Dans cet extrait, Abdou Diaw, journaliste économique au quotidien Le Soleil en dit plus.

dimanche 13 décembre 2015

AUDIO : l'émergence passée à la loupe par Dr Ndongo Samba Sylla

Invité du Centre d’Études des Sciences et Techniques de l’Information (Cesti) dans le cadre des carrefours d’actualité, l’économiste Dr Ndongo Samba Sylla de la fondation Rosa Luxembourg a parlé, à bâtons rompus, de l’origine du concept d’émergence, des arguments tendant à démontrer que l’Afrique est émergente et du Plan Sénégal Émergent (PSE) dont l’objectif final est de faire émerger le Sénégal d’ici à 2035.

mercredi 2 décembre 2015

COP 21 : A Paris, se joue l’avenir de l’humanité



Du 30 novembre au 11 décembre, le monde entier se retrouve à Paris pour une conférence sur les changements climatiques. Limiter le réchauffement à plus de 2 degrés d’ici à 2100, c’est l’objectif affiché. Ainsi, les plus grands pays pollueurs du monde devront s’engager à réduire drastiquement leurs émissions de gaz à effet de serre. 

Le développement économique est la finalité de tout État. Pour ce faire, bien des gouvernements ont usé de tous les moyens pour atteindre cet ultime objectif. Cet essor à tout prix est, le plus souvent, désastreux pour l’environnement à cause de l’industrie polluante qui le sous-tend.
Depuis la révolution industrielle survenue en Angleterre au 18ième siècle, l’écrasante majorité des États du globe terrestre a jeté son dévolu sur l’industrie outrancière pour se développer. Ainsi, on a assisté à une transformation radicale et sans précédent de l’activité économique. Avec le développement de la science et ses innombrables découvertes, nous sommes entrés dans une nouvelle ère.  Dès lors, ce sont les machines qui ont imprimé leur marque à l’évolution du monde. Ce changement de paradigme n’a pas été sans conséquences dans la mesure où cette utilisation irrationnelle de la science pour jeter les bases du développement, ne respecte évidemment pas l’environnement agressé de toute part.
Dans un contexte marqué par la prédominance du capitalisme, un système économique dans lequel, seule la réalisation de profits importe, le cadre de vie de l’homo sapiens est dégradé à une vitesse vertigineuse. Résultat des courses : fonte des glaces, inondations, extinction d’espèces animales et végétales, biodiversité menacée, pénurie d’eau, épidémie, sécheresse accrue, déforestation, hausse des températures, hausse du niveau des océans, tempêtes, cyclones… Hélas, le monde subit de plein fouet les effets du réchauffement climatique. Se ruant dans une course effrénée pour le bénéfice, les industriels n’ont que faire des conséquences désastreuses pour l’humanité toute entière. « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. La nature, mutilée, surexploitée, ne parvient plus à se reconstituer et nous refusons de l’admettre. La terre et l’humanité sont en péril et nous sommes tous responsables », dixit Jacques Chirac, ancien président de la France, le 2 septembre 2002 au sommet de la Terre à Johannesburg (Afrique du Sud).
En définitive, l’on peut retenir que les États contemporains ne doivent pas être amenés à choisir entre l’environnement et le développement économique. Les nations, notamment celles capitalistes et pollueuses, doivent tourner la page des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz…) et exploiter les énergies renouvelables telles que l’éolien, le solaire car après tout les effets apocalyptiques du réchauffement climatique n’épargnent aucune contrée. Et si rien n’est fait pour arrêter ce phénomène, ça va aller crescendo. « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme », a averti Rabelais. Les dirigeants de ce 21ième siècle n’ont aucunement le droit de rater le train de l’histoire et si les leçons de l’application du Protocole de Kyoto et des COP précédentes ont été tirées, des engagements contraignants s’imposent à Paris.  

lundi 30 novembre 2015

Le journalisme d’infiltration, la trouvaille d’Anas Anas





Anas Aremeyaw Anas
Il n’est pas aussi célèbre que les inspecteurs Derrick ou encore Colombo mais Anas Aremeyaw Anas est une vraie star, un mythe vivant au Ghana. Tout comme ces défunts acteurs de films policiers, il traque les malfrats, les délinquants. Bref toutes les personnes hors-la-loi du pays de Kouamé Krumah sont dans son viseur.

Son mode opératoire pour mettre à genou les anticonformistes est digne d’Hollywood : fausse identité, piège, camouflage... D’ailleurs, Ryan Mullins ne s’est pas trompé. Lui qui vient de produire « Chameleon », un film-documentaire sur Anas Anas. Le journalisme d’infiltration tel que pensé par le « James Bond » ghanéen est « basé sur la révélation des faits pour honnir, les mises en accusation judiciaires pour sanctionner et enfin l’éducation ». Pour arriver à ses fins, Anas Anas dispose d’une télévision et d’un journal. Sur son tableau de chasse, figurent récemment des dizaines de magistrats ghanéens écroués dans le cadre de son enquête sur la corruption qui gangrène la justice.
Anas Aremeyaw Anas ne peut pas réinventer la roue. Que nenni ! L’appartenance à une corporation implique la stricte observation d’un certain nombre de normes. Dès lors, il ne doit pas, sous aucun prétexte, fouler aux pieds les règles les plus élémentaires du métier. La collecte de l’information doit se faire selon les moyens connus du journalisme. Voilà le principe car le recours à des procédés clandestins doit être exceptionnel. Loin d’être un justicier, le journaliste est celui qui, conscient de la sacralité des faits et respectueux des règles d’éthique et de déontologie, informe juste et vrai. Informer est donc la fonction première du journaliste. Il n’est point question pour un journaliste de se prendre pour un policier ou un juge. Les armes du journaliste ne sont-elles pas la plume, le micro et la caméra pour informer, éduquer et divertir.

mardi 24 novembre 2015

Eliminatoires CDM 2018 : Le Sénégal triomphe de Madagascar sans convaincre




Mame Biram DIOUF, troisième buteur des Lions
Tenus en échec vendredi dernier par les Baréa (2-2), les Lions de la téranga se sont qualifiés pour le troisième et dernier tour des éliminatoires de la coupe du monde 2018 prévue en Russie. Les protégés d’Aliou Cissé sont sortis victorieux de leur duel face aux Malgaches (3-0).

Les trois buts sénégalais ont été inscrits par Cheikhou Kouyaté (19 mn), Moussa Konaté (55 mn) et Mame Biram Diouf (82 mn). En venant à bout de Madagascar, le Sénégal a renoué avec la victoire qui le fuyait depuis trois matches (défaites en Afrique du Sud, en Algérie et nul à Madagascar). D’aucuns pensaient que les Lions allaient étriller les Baréa lors de la double confrontation. Hélas, il n’en fut rien. Le score flatteur de ce match couperet cache bien les insuffisances d’une équipe peu rassurante. Après avoir frôlé la correctionnelle à l’aller, le Sénégal a été bousculé par une vaillante formation malgache qui est tombée les armes à la main au stade Léopold Sédar Senghor.
Les puristes du ballon rond ont dû souffrir au stade ou devant leur petit écran en voyant le jeu du Sénégal. Pour un match qu’ils se devaient de remporter sans coup férir, les « fauves » ont été bousculés par des Malgaches décomplexés. Durant les quatre-vingt-dix minutes de la rencontre, jamais le Sénégal n’a été maître des débats. Les Lions de la téranga ont fait montre d’une maladresse déconcertante dans les transmissions, les contrôles.
Sur le plan défensif comme offensif, l’équipe a montré des signes inquiétants de fébrilité face à une formation qui n’est pourtant  pas une foudre de guerre. Les dernières sorties des Lions à quelques mois du début de l’étape ultime avant le Mondial russe, m’inquiète au plus haut point. Aliou Cissé et ses hommes doivent revoir leur copie au risque de voir l’horizon moscovite s’assombrir.    

jeudi 23 juillet 2015

Rébellion en Casamance : aux origines du conflit



Voilà trente-deux ans qu’un conflit entre l’armée sénégalaise et une rébellion déchire le Sud du Sénégal. La spoliation des terres de la verte Casamance considérée comme le grenier du pays, a été le déclencheur de cette guerre qui perdure.


Séparée du reste du Sénégal par l’enclave que constitue la Gambie, la Casamance est une région aux richesses infinies : ressources naturelles, pluies abondantes, nature généreuse etc. Depuis plus de trois décades, elle est en proie à des luttes fratricides entre les forces armées sénégalaises et la rébellion incarnée par le Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC). Il faut d’emblée préciser que la basse Casamance est le lieu de localisation de ce conflit séparatiste.
L’application tardive, en Casamance, de la loi sur le domaine national datant des années soixante, a permis à l’État du Sénégal de confisquer des terres dans le littoral de Cap-Skiring pour permettre à des investisseurs étrangers de construire des infrastructures hôtelières. A la fin des années soixante-dix, les populations autochtones se sont mobilisées pour dire non à cette décision étatique. Selon Jean-Claude Marut, auteur de l’ouvrage “ Le conflit en Casamance : ce que disent les armes ”, cette opération s’est faite « sans consultation des autochtones, au profit des étrangers, sans indemnisation et sur la base d’un clientélisme politique  ». Au Sénégal, le système foncier est constitué de trois sous-ensembles à savoir le domaine national, le domaine de l’État et les titres fonciers des particuliers. Le domaine national a été institué par la loi N° 64-66 du 17 juin 1964. Il est composé de quatre zones : la zone de terroir destinée à l’agriculture, à l’élevage etc, les zones urbaines qui sont immatriculées par l’État, les zones pionnières réservées à certaines activités et les zones classées (forêts classées). De facto, depuis son entrée en vigueur, les Sénégalais y compris les Casamançais qui ne disposaient pas de titres fonciers, n’étaient plus propriétaires des terres au plan juridique. Cependant, pour les populations casamançaises, ces terres ayant appartenu à leurs ancêtres, étaient leurs propriétés même si elles ne disposaient d’aucun document légal.  « Les revendications des autochtones n’avaient pas de relais et le conflit était relégué au second plan  », regrette Jean-Claude Marut.  Ainsi pétitions, manifestations voire incendies et saccages d’édifices publics sont devenus le « modus operandi » des Casamançais pour se faire entendre. Ils tiennent, le 26 décembre 1982, une marche pour l’auto-détermination de leur région. Lors de cette manifestation non autorisée par les autorités administratives, le conflit foncier est mis en avant pour justifier l’aspiration à l’indépendance. Décembre 1983 marque le début d’affrontements sanglants entre les populations révoltées et les forces armées. Les Casamançais, rescapés de ces échauffourées, décident alors de s’installer dans la forêt pour continuer le combat. Ce qui marque alors la naissance du maquis. Ce conflit, qui a provoqué le déplacement de plus de soixante-mille personnes vivant le long de la frontière bissau-sénégalaise, constitue à ce jour, un véritable frein au développement de la partie Sud du Sénégal.