vendredi 18 juillet 2014

Mondial 2014 : l’Allemagne sur le toit du monde



La Nationalmannschaft, championne du monde
Les rideaux sont tombés sur cette vingtième coupe du monde de l’histoire.
En triomphant ce dimanche 14 juin, au stade Maracana face à l’Argentine, la Nationalmannschaft remporte son quatrième trophée de coupe du monde après les sacres de 1954, 1974 et 1990.


Avant ce Mondial, jamais une coupe du monde organisée en terre américaine, n’avait été remportée par une équipe du vieux continent. C’est désormais chose faite avec le sacre de l’Allemagne. Retour sur les temps forts de cette fête planétaire du ballon rond.

Allemagne vs Argentine pour l’apothéose_Le remake des finales de 1986 et de 1990 entre la Nationalmannschaft et l’Albiceleste aura été une finale âprement disputée. Contre toutes attentes, ce sont les hommes d’Alejandro Sabella qui se procurent les meilleures occasions dès le début de la partie malgré la main-mise de l’Allemagne sur le ballon. Gonzalo Higuain, l’avant-centre de l’Albiceleste manque deux occasions franches de scorer à la troisième et à la vingtième minute. Ses frappes croisées finissent leurs courses à côté du but allemand.
A la 29ième mn, sur un centre hyper précis d’Ezéquiel Lavezzi, Higuain trompe d’un plat du pied gauche la vigilance de Manuel Neuer. Malheureusement pour l’Argentine, l’assistant de Nicola Rizzoli, arbitre italien de cette finale, signale une position de hors-jeu.
L’Allemagne montre le bout de son nez et à la 44ième mn sur un corner magistralement exécuté par Tony Kroos, le latéral gauche Höwedes voit sa tête puissante échouer sur le poteau du portier argentin Romero, qui était archi battu.
Les Argentins maintiennent la pression et au retour des vestiaires, Lionel Messi, sur une action rondement menée, manque de peu l’ouverture du score. Sa frappe croisée échoue au ras du poteau.
Magistralement servi dans le dos de la défense allemande à la 97ième mn, Rodrigo Palacio manque la balle de match. Sa frappe lobée dans la surface de réparation finit sa course à coté de la cage de Manuel Neuer. L’Argentine rate ainsi le coche et cette ratée ne sera pas sans conséquence dans la suite de la partie. 
Alors qu’on s’acheminait tout droit vers la séance fatidique des tirs au but, Mario Götze, à la réception d’un centre du très virevoltant André Schürrle, fait un amorti de la poitrine et enchaine avec une frappe croisée du gauche qui ne laisse aucune chance au portier argentin. 1 à 0 pour l’Allemagne. On joue la 112ième mn. La messe est dite au grand bonheur de la chancelière allemande Angela Merkel venue assister à la finale.
Les espoirs de tout un peuple reposent sur les pieds de Lionel Messi qui obtient à la 121ième mn un coup franc à trente mètres des buts de Manuel Neuer. Décevant durant cette finale, la « Pulga » vendange l’occasion de la dernière chance pour l’Albiceleste. Les carottes sont cuites ! L’Allemagne est championne du monde.
D’aucuns disent que c’est le sacre du mérite et de la constance. En effet, dirigée depuis 8 ans par Joachim Löw, la Nationalmannschaft est l’équipe la plus régulière de cette décennie. Lors des quatre dernières coupes du monde (2002, 2006, 2010 et 2014), elle a été au moins en demi-finale.
   
Tension sociale au Brésil_L’avant-coupe du monde au Brésil, pays de la Samba où le football est une religion aura été mouvementé. La grogne sociale s’était en effet matérialisée par de multiples manifestations d’une frange de la population brésilienne. Cette dernière s’était offusquée des sommes pharaoniques dépensées par l’État brésilien dans l’optique de satisfaire les exigences de la Fédération Internationale de Football Association (Fifa) dans un contexte où bon nombre de Brésiliens vivent dans une extrême pauvreté.

Le Brésil, si près, si loin_Désireux de faire mieux que leurs aînés de 1950, les Auriverde version 2014 auront lamentablement échoué chez eux. Dans l’euphorie du sacre en coupe des confédérations face à l’Espagne, championne du monde en titre, le Brésil débarque à ce Mondial avec l’étiquette de sérieux prétendant au titre.
Malgré un début poussif (accroché en match d’ouverture par la Croatie), le Brésil parvient à terminer en tête de sa poule avec un total de sept points (deux victoires sur la Croatie 3 à 1 et le Cameroun 4 à 1 et un match nul et vierge face aux Aztèques du Mexique). En huitième de finale, sans trop convaincre, la Seleçao neutralisée par une vaillante équipe du Chili (1-1), parvient à l’emporter de justesse lors de la séance fatidique des tirs au but.
La Colombie, une des belles surprises de ce Mondial, se dresse en quart de finale sur le chemin des héritiers de Pelé qui sortiront ce jour-là le grand jeu pour l’emporter sur la marque de 2 buts à 1. Des réalisations brésiliennes qui portent la signature de la charnière centrale (Thiago Silva et David Luiz).
L’aventure auriverde s’arrêtera en demi-finale. Opposé à l’Allemagne, l’un des favoris du tournoi, le Brésil prend une raclée. 7 buts à 1 en faveur de la Nationalmannschaft, c’est le score incroyable de ce match. Orphelin de son génie Neymar Junior qui s’était fracturé une vertèbre lors du quart de finale face à la Colombie, le Brésil aura souffert le martyr face aux Allemands. Face à une redoutable équipe allemande, la Seleçao fébrile en défense et peu inspirée en attaque a bu le calice jusqu’à la lie. Le Brésil qui rêvait d’une sixième étoile sur son maillot, devra encore patienter. Cette désillusion était prévisible dans la mesure où Luis Felipe Scolari contre l’avis de bon nombre d’observateurs avertis comme Pelé, Romario, a sélectionné des joueurs qui ne devaient pas l’être.
Les légendes de la Seleçao n’ont cessé de tirer à boulets rouges sur les choix de Scolari mais ce dernier voulant vaille que vaille s’appuyer sur l’ossature de la coupe des confédérations 2013 remportée haut la main par ses hommes, a tout simplement commis des erreurs fatales dans le choix des joueurs devant endosser la lourde responsabilité de reconquérir le titre. Fred, Hulk, Paulinho pour ne citer que ceux-là, mêmes s’ils étaient de l’épopée de 2013, n’avaient pas leur place dans cette équipe. Leurs prestations décevantes durant ce Mondial suffisent à le démontrer.
De surcroit des joueurs comme Coutinho, Kaka, Ronaldinho, Robinho voire Lucas Moura qui pouvaient apporter un plus à la Seleçao sur le plan offensif, n’ont pas été retenus.
Au finish, après la débâcle face à l’Allemagne, le Brésil échouera lors du match de classement face aux Pays-Bas (0-3). Le Brésil terminera quatrième de son Mondial avec la pire défense (14 buts encaissés). Un véritable cataclysme vu les énormes moyens consentis pour remporter le trophée à la maison après une première expérience ratée en 1950 à domicile (défaite en finale au Maracana sur le score de 2 buts à 1 face à l’Uruguay).

L’Afrique et ses vieux démons_Les coupes du monde passent et se ressemblent pour le continent africain qui a été représenté lors de cette édition par l’Algérie, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Nigéria. In fine, malgré le fait que deux équipes en l’occurrence l’Algérie et le Nigéria, soient parvenues à franchir le cap du premier tour, le bilan des sélections africaines reste mitigé. Sur un total de 51 points disponibles, les équipes africaines n’en auront pris que 12 soit 3 victoires, 3 nuls et 11 défaites.

L’Algérie, la belle surprise_Les Algériens logés dans la poule H relativement à leur portée, ont timidement entamé la compétition par une défaite face à la Belgique (2-1) avant de prendre leur envol face à des Sud-coréens débordés de toute part par des Fennecs revanchards (4-2). Le match nul (1-1) concédé face à la Russie lors de la troisième et dernière journée des matches de poule, consacre la qualification de l’Algérie pour les huitièmes de finale. Une première pour cette nation qui en était à sa  quatrième participation. Opposée à l’Allemagne en huitième, l’Algérie aura livré un match héroïque.
La Nationalmanschaft aura bataillé ferme jusqu’aux prolongations pour s’imposer sur la marque de 2 buts à 1. L’Algérie sort ainsi de ce Mondial par la grande porte.
  
La piètre participation des Lions indomptables_Le Cameroun aura été sans nul doute la plus grosse déception de l’Afrique durant ce Mondial. Entre comportements extra-sportifs dégoutants (coup de tête de Benoit Assou-Ekoto sur Emmanuel Moukandjo en plein match et expulsion stupide d’Alexander Song) et mauvais résultats, le Cameroun coutumier des faits, n’aura été que l’ombre de lui-même durant ce tournoi.
Avec une dynamique de groupe brisée par des problèmes de primes avant même le ralliement du Brésil, la tanière des Lions indomptables a, tout simplement, explosé au grand dam de tout un continent. 3 défaites en autant de sorties pour les héritiers du très adulé Roger Milla. Le Mexique (1-0), la Croatie (4-0) et le Brésil (4-1) auront dicté leur loi à une équipe sans âme. 

Une Côte d’Ivoire déclinante_Les Éléphants de la Côte d’Ivoire avec leur constellation de stars seront finalement éliminés au premier tour pour leur troisième participation à la coupe du monde. Et pourtant, l’aventure brésilienne avait bien débuté pour les protégés de Sabri Lamouchi (victoire 2 buts à 1 sur les Samouraïs du Japon). Cette victoire aura été vaine dans la mesure où défaite par la Colombie (2-1) et la Grèce (2-1), la Côte d’Ivoire passe à côté de l’exploit.
« Je n’ai jamais cru en eux. C’est le pays qui va toujours vous décevoir. Ils ont le meilleur attaquant d’Europe avec Didier Drogba. Ils ont actuellement le meilleur milieu de terrain avec Yaya Touré mais aussi un des meilleurs attaquants d’Angleterre avec Wilfried Bony. Mais, il n’y a pas de solidarité. Ils vont parler, rire et s’amuser ensemble mais, le moment venu, ils oublieront de faire leur travail. Comment se fait-il que lors des quatre ou cinq dernières années, ils n’ont pas gagné la Coupe d’Afrique des Nations ? Tout le monde veut passer pour le héros et c’est ce qui est en train de tuer la Côte d’Ivoire ».
Ces propos tenus par l’attaquant international togolais Emmanuel Adébayor quelques jours avant le début du Mondial justifieraient l’échec des Éléphants de la Côte d’Ivoire. La qualification à l’arrachée de ces derniers face aux Lions du Sénégal à Casablanca, avait fait dire à bon nombre d’observateurs avertis qu’il ne fallait pas attendre un miracle de cette équipe peu rassurante. Le sélectionneur Sabri Lamouchi va rendre le tablier après cette énième désillusion.

Les « Black-Stars » pas brillants_Ils débarquent au Brésil avec un lourd fardeau, faire mieux que lors des deux précédentes éditions (Allemagne et Afrique du Sud) où ils avaient respectivement atteint les huitièmes et quarts de finale. Logé dans la poule G qualifiée par une kyrielle d’analystes de groupe de la mort, le Ghana n’aura finalement pas fait de miracles. Défait d’entrée 2 buts à 1 par une séduisante équipe des États-Unis, le Ghana fait un bon match face à l’Allemagne mais concède le nul (2-2). Pour leur dernière sortie, les coéquipiers de Gyan Asamoah perdent sur le fil face au Portugal (2-1).
Avec 6 buts (1 en 2006, 3 en 2010 et 2 en 2014), le capitaine des Black-Stars, Gyan Asamoah est désormais le meilleur buteur africain en coupe du monde. Il bat ainsi le record d’un certain Roger Albert Milla qui totalise 5 buts en 3 participations au Mondial. La fausse note de la prestation ghanéenne aura été sans conteste les expulsions de la sélection de Kévin-Prince Boateng et de Souley Ali Muntari en pleine compétition pour des raisons disciplinaires. 
   
Les champions d’Afrique en titre trop justes_Les Super Eagles du Nigéria tout fraichement champions d’Afrique n’auront pas été époustouflants durant ce Mondial. Habitués de cette compétition, les Nigérians nous ont rendu une copie de mauvaise qualité pour leur premier match face à l’Iran qui pourtant, était largement à leur portée. Ils parviendront néanmoins à se ressaisir en remportant leur duel face à la Bosnie-Herzégovine d’Edin Dzeko grâce à un but de Peter Odemwingie (1-0). Pour l’ultime journée, n’ayant besoin que d’un petit point en cas de victoire de l’Iran dans l’autre match, le Nigéria s’incline 3 buts à 2 face à l’Argentine. Malgré cette défaite, Stéphane Keshi devient le premier coach africain à qualifier une sélection africaine au second tour d’une coupe du monde.
Hélas, la huitième de finale face à la France qui a survolé sa poule, sera l’épilogue de l’aventure. Démarrant le match sur les chapeaux de roue, les Nigérians ne parviennent pas à concrétiser leurs occasions. En fin de première période, l’attaquant Emmanuel Emenike se verra refuser un but bel et bien valable.
La France laisse passer l’orage avant de faire le hold-up parfait en fin de partie. Paul Pogba ouvre le score pour les Bleus avant que le capitaine nigérian Joseph Yobo ne trompe son gardien Vincent Enyeama. 2 à 0 pour les Tricolores, c’est le score final. 
  
Les tops
L’Amérique (latine et centrale) a le vent en poupe_Le nivellement par le haut est le nouveau paradigme du football mondial. Plus de grandes, ni de petites équipes, les matches se gagnent ou se perdent sur le fil.
Les bons résultats enregistrés par certaines équipes notamment américaines suffisent à le prouver. Des pays comme le Costa Rica, la Colombie, le Chili et dans une moindre mesure le Mexique auront surpris plus d’un durant cette compétition. Les deux premiers nommés vont réussir la prouesse d’atteindre le stade des quarts de finales. Une première pour ces pays qui jouaient généralement les seconds rôles en Amérique.
Les records sont faits pour être égalés voire battus_Et ce n’est pas durant ce Mondial qu’on soutiendra le contraire. En assurant leur qualification dès les deux premières journées de ce tournoi, les Cafétéros de la Colombie ont donné l’occasion à leur gardien de but emblématique Faryd Mondragon, qui a fait les beaux jours de la Ligue 1 française sous les couleurs du FC Metz, de battre un record. Celui du plus vieux joueur de l’histoire de la coupe du monde. Âgé de 43 ans et 3 jours lors du match Colombie-Japon remporté par les Cafétéros sur le score de 1-4, le colosse portier de la Colombie est entré dans les annales du football planétaire.
Miroslav Klose, l’attaquant de Nationalmanschaft a battu le record du plus grand nombre de buts inscrits par un joueur en coupe du monde sous les yeux de Luis Nazario de Lima plus connu sous le sobriquet de Ronaldo, consultant pour une télévision brésilienne lors de la débâcle de la Seleçao face à l’Allemagne. Record jusque là détenu par Ronaldo (15 buts), Miroslav Klose en inscrivant deux buts face au Ghana et au Brésil, occupe désormais seul la première ligne du classement des joueurs les plus prolifiques de l’histoire de la World Cup.
Âgé de 36 ans, l’aventure de Klose en coupe du monde a débuté en 2002 en Corée du Sud et au Japon où il inscrit la bagatelle de 5 buts. Quatre ans plus tard, il porte son total à 10 lors du mondial organisé chez lui en Allemagne. Il égalera le record d’El fénoméno lors du mondial sud-africain en inscrivant 4 buts avant de battre celui-ci en terre brésilienne. Tout un symbole !
Au titre des distinctions individuelles, Lionel Messi (Argentine) a été désigné meilleur joueur de la compétition, Manuel Neuer (Allemagne), meilleur gardien et Paul Pogba (France), meilleur jeune joueur.
Avec 6 buts (dont un d’anthologie face à l’Uruguay) en 5 matches, James Rodriguez, le meneur de jeu des Cafétéros a terminé en tête du classement des meilleurs buteurs.

Les flops
Le naufrage ibérique_L’Espagne, championne du monde en titre éliminée au bout de deux matches de compétitions. Qui l’aurait cru ? Logée dans la poule B à côté des Pays-Bas, du Chili et de l’Australie, l’Espagne chute lourdement d’entrée face à une équipe néerlandaise relativement jeune. 5 buts à 1 en faveur des Pays-Bas face à une Roja double championne d’Europe (2008 et 2012) et championne du monde en titre (2010). Incroyable seraient tentés de dire certains. Le revers (2-0) face au Chili est venu ruiner tous les espoirs espagnols de reconquête du titre mondial.
Le manque de fraicheur physique de l’équipe espagnole ainsi que son style de jeu connu par toutes les sélections seraient à l’origine de cette déconvenue. En effet, la majorité des joueurs de ladite sélection évoluent au Réal de Madrid, à l’Atlético de Madrid, au FC Barcelone. Or ces trois clubs ont connu une saison qui n’a pas été de tout repos pour les joueurs qui ont livré une bataille sans merci pour le titre de champion d’Espagne, finalement remporté par les Colchoneros lors de l’ultime journée. De plus, ces clubs engagés en Champion’s League ont atteint le carré d’as. Les forces laissées par les joueurs dans ces compétitions ont eu raison d’eux. Raison pour laquelle, le jeu proposé par la Roja durant ce mondial manquait de rythme, d’inspiration bref de tout ce qui faisait le charme du tiki-taka.

L’Italie, l’Angleterre, l’Uruguay et le Portugal décevants_Partageant la même poule, une de ces trois équipes était condamnée à l’élimination au premier tour. Finalement, le petit poucet de ce groupe en l’occurrence le Costa Rica va ravir la vedette aux champions du monde que sont l’Uruguay (1930 et 1950), l’Italie (1934, 1938, 1982 et 2006) et l’Angleterre (1966) en terminant premier. Si l’Italie et l’Angleterre défaites chacune à deux reprises sont éliminées au premier tour, l’Uruguay parviendra à tirer son épingle du jeu.
Défaite d’entrée face au Costa Rica (1-3), la Céleste sort le grand jeu face à l’Angleterre (2-1) et face à l’Italie (0-1). Troisièmes lors de la dernière édition en Afrique du Sud, les Uruguayens orphelins de leur gâchette Luis Suarez, seront finalement éliminés en huitième de finale par la Colombie (2-0). Une véritable contre-performance !
Suite à une morsure sur le défenseur de la Squadra Azzura, Giorgio Chiellini, la Fifa a en effet infligé à Luis Suarez une sanction historique. 9 matches de suspension avec la Céleste et 4 mois d’interdiction de toutes activités sportives pour « El Pistolero ». L’instance dirigeante du football mondial a, cette fois-ci, eu la main lourde.
Ce Mondial organisé par une ancienne colonie avait un cachet particulier pour le Portugal. Il aura finalement été un cauchemar pour les coéquipiers de Cristiano Ronaldo incapables de se transcender pour franchir le cap du premier tour. Battus à plate couture par l’Allemagne (4-0), les Lusitaniens échappent de justesse au piège américain (2-2) avant de prendre le dessus sur le Ghana (2-1). Malheureusement pour les hommes de Paulo Bento, ces quatre points vont s’avérer insuffisants. 
     
L’arbitrage pas à la hauteur_L’erreur est humaine a-t-on l’habitude dire mais persévérer dans l’erreur est diabolique. L’arbitrage durant cette coupe du monde aura laissé plus d’un sur leur faim. Les hommes en noir ont commis dans cette coupe du monde des erreurs qui ont eu leur pesant d’or dans les issues de certaines rencontres.
Fred, l’attaquant brésilien ouvre le bal en piégeant l’arbitre du match d’ouverture face à la Croatie. L’attaquant Auriverde simulant une faute dans la surface de réparation croate, offre à Neymar l’occasion de transformer le pénalty qui permet au Brésil de prendre l’avantage alors que ce dernier était contraint au partage des points avant ce fait de jeu.
Il en va de même pour les pénaltys accordés dans les matches Espagne-Pays-Bas, Pays-bas-Mexique, Grèce- Côte d'Ivoire et Brésil- Pays-Bas.
Ces pénaltys fictifs sifflés durant ce Mondial vont certainement raviver la polémique entre le patron de l’Uefa, Michel Platini et celui de la Fifa, Sepp Blatter.
Si pour le premier, ce problème latent ne peut être résolu que par des arbitres sur la ligne de but, ce qui est effectif dans les compétitions de l’instance dirigeante du football européen, le second par contre ne l’entend pas de cette oreille.
L’absurde aura atteint son paroxysme avec le tir au but valable mais pas validé du défenseur néerlandais Vlaar lors du match Pays-Bas-Argentine en demi-finale.

La coupe du monde en chiffres_

171_comme le nombre de buts inscrits en 64 matches, soit un ratio de 2, 67 buts par match. Le record de France 98 est égalé. Qui dit mieux ?
18_comme le nombre de buts inscrits par l’Allemagne, meilleure attaque du tournoi.
14_comme le nombre de buts encaissés par le Brésil, la pire défense.
2_comme le nombre de buts encaissés par le Costa Rica, la meilleure défense.
13_comme le nombre de pénaltys sifflés durant cette coupe du monde.
19_comme l’âge du plus jeune buteur de ce mondial. Il s’agit de l’Américain Julian Green, qui a réduit le score pour les États-Unis en huitièmes de finale face à la Belgique (2-1).
30_comme le nombre de secondes qu’il aura fallu à Clint Dempsey (États-Unis) pour ouvrir le score face aux Black-Stars du Ghana. Score final 2 à 1 en faveur des États-Unis.