Cardinal Théodore Adrien Sarr |
Les
23, 24 et 25 mai passés, le Cardinal Théodore Adrien Sarr a fêté son jubilé
d’or.
1964-2014 :
50 ans de service sacerdotal
Retour
sur la trajectoire d’un enfant pas comme les autres.
Né à Joal, Théodore Adrien Sarr est le benjamin d’une famille de 7 enfants dont 3 garçons et 4 filles.
Son père Roog Sarr était un
guérisseur traditionnel doté de pouvoirs mystiques qui lui permettaient de tuer
le lamantin, un animal redoutable.
En effet, d’après la tradition,
quand on allait à la chasse au lamantin et qu’on ne parvenait pas à le tuer,
soit on devenait fou, soit on mourrait.
Sa mère s’appelait Marie-Louise
Diaher.
L’enfant Théodore Adrien Sarr
était différent des enfants de son époque. Il était calme, studieux et aimait
lire des ouvrages le soir au moment où tous les villageois se donnaient
rendez-vous à la place publique pour danser le « Nguel », qui est une
cérémonie au cours de laquelle, les habitants du village dansent au rythme des
tam-tams jusqu’à l’aube.
Joal n’étant pas encore
électrifié à cette époque, sa mère Marie-Louise Diaher en l’occurrence
n’hésitait pas à s’endetter pour pouvoir acheter à son enfant des bougies pour qu’il
puisse s’adonner à son activité favorite qu’est la lecture.
Ce qui lui permit d’avoir un très
bon niveau de langue. Un jour, commettant une faute lors d’une dictée en
classe, Ada (nom d’initiation du Cardinal Théodore Adrien Sarr) fondit en
larmes au moment où ses camarades de classe en avaient commis des dizaines.
Cela démontre à quel point il
était perfectionniste et ce, dès sa tendre enfance. Il dégageait très tôt un
leadership.
Alors que son père, Roog Sarr
s’apprêtait à faire de lui son digne héritier comme le voudrait la tradition sérère,
Ada décide contre toute attente d’aller au petit séminaire.
Son père ne l’entend pas de cette
oreille et s’oppose farouchement à cela, lui le conservateur.
Pendant que ses camarades étaient
au petit séminaire, Ada essaye tant bien que mal avec l’aide d’autres personnes
de convaincre son père réticent.
Toutes les tentatives étaient
vouées à l’échec jusqu’au jour où il eut la superbe idée d’écrire une lettre à
son grand frère François Sangol enrôlé dans l’armée et affecté en Guinée.
Dans cette lettre, il lui
explique le refus catégorique de son père de le laisser aller au petit
séminaire.
Le grand frère, François Sangol
écrit à son tour une lettre à Papa Roog. Il arrive à convaincre ce dernier de
laisser Ada partir au petit séminaire de Ngasobil.
Pour ce faire, François Sangol a non
seulement promis à Papa Roog de subvenir à tous les besoins de la famille, mais
il s’est aussi engagé à prendre en charge l’ensemble des frais inhérents à la
formation au petit séminaire.
Au petit séminaire, Ada se
distinguait par son calme. Il jouait très souvent le médiateur quand ses
camarades en venaient aux mains.
Lui par contre ne s’est jamais
bagarré et prônait la paix. Paix qu’il s’évertue depuis des années à ramener en
Casamance d’où le livre autobiographique du journaliste Marcel Mendy intitulé Cardinal Théodore Adrien Sarr, soldat de la
paix.
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