Dans dix-sept jours exactement,
les Sénégalais devront répondre à l’appel des urnes. Cette fois-ci non pas pour
élire leur président ni leurs représentants mais pour se prononcer sur un amendement de la Constitution,
la charte fondamentale. Depuis l’avis ou la décision (c’est selon) du Conseil
constitutionnel, les langues se délient et la polémique est allée crescendo. La
mouvance présidentielle, l’opposition voire les mouvements citoyens investissent
l’espace public pour convaincre ou dissuader. La « campagne électorale »
bat son plein sur toute l’étendue du territoire national.
Après une minutieuse lecture du
texte définitif du référendum, il semble
clair que certains propos avancés par-ci par-là, procèdent d’un désir de
manipulation. Des intérêts crypto-personnels guident, à l’évidence, certaines
personnes enclines à mener en bateau le peuple. Ces nihilistes aux arguments
bancals prônent le boycott pur et simple ou invitent la population à voter
« Non ». « L’esprit ne
doit jamais obéissance. Une preuve de géométrie suffit à le faire voir ;
car si vous la croyez sur parole, vous êtes un sot », dixit le
philosophe Alain.
Pour une frange de la société
dont les politiciens assoiffés de pouvoir, le « non respect » de
l’engagement du Président de la République quant à l’application du quinquennat
au mandat en cours, suffit pour priver le Sénégal de nouvelles dispositions
constitutionnelles consolidantes notamment les articles 4, 27, 58 et 85. Haro !
L’intérêt supérieur de la nation doit primer sur tout. En l’espèce, les
modifications apportées à la Constitution du 22 janvier 2001 ne doivent être
rejetées sous prétexte que le Président Macky Sall n’a point tenu sa promesse.
L’enjeu de ce référendum surpasse, et de loin, les deux années de plus du
mandat présidentiel en cours.
Certes, la décision du Conseil
constitutionnel a été un coup de massue pour une kyrielle de concitoyens mais
cette page doit, inéluctablement, être tournée car le chef de l’État est allé
jusqu’au bout de sa logique. Contrairement à son prédécesseur Me Abdoulaye Wade
qui s’était publiquement dédit, la ferme volonté de M. Macky Sall a buté sur
l’opposition des cinq sages, garants de la Constitution. Plus que jamais, il
appartient au peuple de trancher le débat. Pour cela, il doit, autant que
possible, maîtriser les tenants et les aboutissants du projet de réforme
constitutionnelle.
Bon article mon frére.Mais on attendez plus profond que ces reformettes.
RépondreSupprimerSeparation des pouvoirs
President et non chef de parti
Respect de la parole donnée etc...