jeudi 3 mars 2016

Référendum du 20 mars prochain : le Sénégal ne doit pas rater le train de l’histoire



Dans dix-sept jours exactement, les Sénégalais devront répondre à l’appel des urnes. Cette fois-ci non pas pour élire leur président ni leurs représentants mais pour  se prononcer sur un amendement de la Constitution, la charte fondamentale. Depuis l’avis ou la décision (c’est selon) du Conseil constitutionnel, les langues se délient et la polémique est allée crescendo. La mouvance présidentielle, l’opposition voire les mouvements citoyens investissent l’espace public pour convaincre ou dissuader. La « campagne électorale » bat son plein sur toute l’étendue du territoire national.
Après une minutieuse lecture du texte définitif  du référendum, il semble clair que certains propos avancés par-ci par-là, procèdent d’un désir de manipulation. Des intérêts crypto-personnels guident, à l’évidence, certaines personnes enclines à mener en bateau le peuple. Ces nihilistes aux arguments bancals prônent le boycott pur et simple ou invitent la population à voter « Non ». « L’esprit ne doit jamais obéissance. Une preuve de géométrie suffit à le faire voir ; car si vous la croyez sur parole, vous êtes un sot », dixit le philosophe Alain.
Pour une frange de la société dont les politiciens assoiffés de pouvoir, le « non respect » de l’engagement du Président de la République quant à l’application du quinquennat au mandat en cours, suffit pour priver le Sénégal de nouvelles dispositions constitutionnelles consolidantes notamment les articles 4, 27, 58 et 85. Haro ! L’intérêt supérieur de la nation doit primer sur tout. En l’espèce, les modifications apportées à la Constitution du 22 janvier 2001 ne doivent être rejetées sous prétexte que le Président Macky Sall n’a point tenu sa promesse. L’enjeu de ce référendum surpasse, et de loin, les deux années de plus du mandat présidentiel en cours.
Certes, la décision du Conseil constitutionnel a été un coup de massue pour une kyrielle de concitoyens mais cette page doit, inéluctablement, être tournée car le chef de l’État est allé jusqu’au bout de sa logique. Contrairement à son prédécesseur Me Abdoulaye Wade qui s’était publiquement dédit, la ferme volonté de M. Macky Sall a buté sur l’opposition des cinq sages, garants de la Constitution. Plus que jamais, il appartient au peuple de trancher le débat. Pour cela, il doit, autant que possible, maîtriser les tenants et les aboutissants du projet de réforme constitutionnelle.    

1 commentaire:

  1. Bon article mon frére.Mais on attendez plus profond que ces reformettes.
    Separation des pouvoirs
    President et non chef de parti
    Respect de la parole donnée etc...

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