lundi 18 janvier 2016

Projet de révision constitutionnelle au Sénégal : une consolidation de la démocratie en perspective



Macky SALL, Président de la République du Sénégal
Sous nos tropiques, la flexibilité de moult constitutions, a hélas causé des crises abyssales. Du Sénégal d’Abdoulaye Wade au Burundi de Pierre Nkurunziza en passant par le Burkina Faso de Blaise Compaoré, le renouvellement des mandats présidentiels est une sempiternelle équation en Afrique. A l’approche de la joute présidentielle, il n’est pas rare de voir un président sortant mis hors jeu par la Constitution, tripatouiller celle-ci pour se représenter. Ce stratagème de véreux hommes politiques a déstabilisé bien des pays qui ont sombré dans le chaos.
Au Sénégal, avec le nouveau projet de révision de la Constitution, ce problème pourrait être qu’un vieux souvenir. En effet, Macky SALL, le président de la République vient de donner corps à une promesse électorale : réduire de sept à cinq ans le mandat présidentiel et le verrouiller à deux mandats successifs. Dans le titre 3 dudit projet intitulé Du Président de la République, il est stipulé que : « L’article 27 de la Constitution est modifié pour restaurer le quinquennat et rendre impossible l’exercice par le Président de la République de plus de deux mandats consécutifs. Il est, en outre, indiqué que cet article ne pourra faire l’objet de révision. Relativement aux conditions d’éligibilité à la Présidence de la République, l’article 28 de la Constitution limite l’âge maximum du candidat à 75 ans au plus le jour du scrutin. »
Ce projet de révision constitutionnelle apporte une double innovation. La première a trait aux deux mandats de cinq non renouvelables et la seconde réside dans l’intangibilité de cette disposition car point de place pour une retouche taillée sur mesure pour un candidat.
Une fois validée par le peuple souverain, la nouvelle constitution va sonner le glas d’une époque et aligner le Sénégal sur les standards internationaux en termes de démocratie.

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