Macky SALL, Président de la République du Sénégal |
Sous nos tropiques, la
flexibilité de moult constitutions, a hélas causé des crises abyssales. Du
Sénégal d’Abdoulaye Wade au Burundi de Pierre Nkurunziza en passant par le
Burkina Faso de Blaise Compaoré, le renouvellement des mandats présidentiels
est une sempiternelle équation en Afrique. A l’approche de la joute
présidentielle, il n’est pas rare de voir un président sortant mis hors jeu par
la Constitution, tripatouiller celle-ci pour se représenter. Ce stratagème de
véreux hommes politiques a déstabilisé bien des pays qui ont sombré dans le
chaos.
Au Sénégal, avec le nouveau
projet de révision de la Constitution, ce problème pourrait être qu’un vieux
souvenir. En effet, Macky SALL, le président de la République vient de donner
corps à une promesse électorale : réduire de sept à cinq ans le mandat
présidentiel et le verrouiller à deux mandats successifs. Dans le titre 3 dudit
projet intitulé Du Président de la
République, il est stipulé que : « L’article 27 de la Constitution est modifié pour restaurer le
quinquennat et rendre impossible l’exercice par le Président de la République
de plus de deux mandats consécutifs. Il est, en outre, indiqué que cet article
ne pourra faire l’objet de révision. Relativement aux conditions d’éligibilité à la Présidence de la
République, l’article 28 de la Constitution limite l’âge maximum du candidat à
75 ans au plus le jour du scrutin. »
Ce projet de révision
constitutionnelle apporte une double innovation. La première a trait aux deux
mandats de cinq non renouvelables et la seconde réside dans l’intangibilité de
cette disposition car point de place pour une retouche taillée sur mesure pour
un candidat.
Une fois validée par le peuple
souverain, la nouvelle constitution va sonner le glas d’une époque et aligner
le Sénégal sur les standards internationaux en termes de démocratie.
Belle plume grand!
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