La Nationalmannschaft, championne du monde |
Les
rideaux sont tombés sur cette vingtième coupe du monde de l’histoire.
En
triomphant ce dimanche 14 juin, au stade Maracana face à l’Argentine, la Nationalmannschaft remporte son quatrième trophée de coupe du monde après les
sacres de 1954, 1974 et 1990.
Avant ce Mondial, jamais une coupe du monde organisée en terre américaine, n’avait été remportée par une équipe du vieux continent. C’est désormais chose faite avec le sacre de l’Allemagne. Retour sur les temps forts de cette fête planétaire du ballon rond.
Allemagne
vs Argentine pour l’apothéose_Le remake des finales de 1986 et
de 1990 entre la Nationalmannschaft et l’Albiceleste aura été une finale
âprement disputée. Contre toutes attentes, ce sont les hommes d’Alejandro
Sabella qui se procurent les meilleures occasions dès le début de la partie
malgré la main-mise de l’Allemagne sur le ballon. Gonzalo Higuain, l’avant-centre
de l’Albiceleste manque deux occasions franches de scorer à la troisième et à
la vingtième minute. Ses frappes croisées finissent leurs courses à côté du but
allemand.
A la 29ième mn, sur un
centre hyper précis d’Ezéquiel Lavezzi, Higuain trompe d’un plat du pied gauche
la vigilance de Manuel Neuer. Malheureusement pour l’Argentine, l’assistant de
Nicola Rizzoli, arbitre italien de cette finale, signale une position de
hors-jeu.
L’Allemagne montre le bout de son
nez et à la 44ième mn sur un corner magistralement exécuté par Tony
Kroos, le latéral gauche Höwedes voit sa tête puissante échouer sur le poteau
du portier argentin Romero, qui était archi battu.
Les Argentins maintiennent la
pression et au retour des vestiaires, Lionel Messi, sur une action rondement
menée, manque de peu l’ouverture du score. Sa frappe croisée échoue au ras du
poteau.
Magistralement servi dans le dos
de la défense allemande à la 97ième mn, Rodrigo Palacio manque la
balle de match. Sa frappe lobée dans la surface de réparation finit sa course à
coté de la cage de Manuel Neuer. L’Argentine rate ainsi le coche et cette ratée
ne sera pas sans conséquence dans la suite de la partie.
Alors qu’on s’acheminait tout
droit vers la séance fatidique des tirs au but, Mario Götze, à la réception
d’un centre du très virevoltant André Schürrle, fait un amorti de la poitrine
et enchaine avec une frappe croisée du gauche qui ne laisse aucune chance au
portier argentin. 1 à 0 pour l’Allemagne. On joue la 112ième mn. La
messe est dite au grand bonheur de la chancelière allemande Angela Merkel venue
assister à la finale.
Les espoirs de tout un peuple
reposent sur les pieds de Lionel Messi qui obtient à la 121ième mn
un coup franc à trente mètres des buts de Manuel Neuer. Décevant durant cette
finale, la « Pulga » vendange l’occasion de la dernière chance pour
l’Albiceleste. Les carottes sont cuites ! L’Allemagne est championne du
monde.
D’aucuns disent que c’est le sacre
du mérite et de la constance. En effet, dirigée depuis 8 ans par Joachim Löw,
la Nationalmannschaft est l’équipe la plus régulière de cette décennie. Lors des
quatre dernières coupes du monde (2002, 2006, 2010 et 2014), elle a été au
moins en demi-finale.
Tension
sociale au Brésil_L’avant-coupe du monde au Brésil, pays de la
Samba où le football est une religion aura été mouvementé. La grogne sociale s’était en
effet matérialisée par de multiples manifestations d’une frange de la
population brésilienne. Cette dernière s’était offusquée
des sommes pharaoniques dépensées par l’État brésilien dans l’optique de
satisfaire les exigences de la Fédération
Internationale de Football Association (Fifa) dans un contexte où bon nombre de Brésiliens
vivent dans une extrême pauvreté.
Le
Brésil, si près, si loin_Désireux de faire mieux que leurs aînés de
1950, les Auriverde version 2014 auront lamentablement échoué chez eux. Dans
l’euphorie du sacre en coupe des confédérations face à l’Espagne, championne du
monde en titre, le Brésil débarque à ce Mondial avec l’étiquette de sérieux
prétendant au titre.
Malgré un début poussif (accroché
en match d’ouverture par la Croatie), le Brésil parvient à terminer en tête de
sa poule avec un total de sept points (deux victoires sur la Croatie 3 à 1 et le Cameroun 4 à 1 et un match nul et vierge face aux Aztèques du Mexique). En huitième de finale, sans trop
convaincre, la Seleçao neutralisée par une vaillante équipe du Chili (1-1),
parvient à l’emporter de justesse lors de la séance fatidique des tirs au but.
La Colombie, une des belles
surprises de ce Mondial, se dresse en quart de finale sur le chemin des
héritiers de Pelé qui sortiront ce jour-là le grand jeu pour l’emporter sur la
marque de 2 buts à 1. Des réalisations brésiliennes qui portent la signature de
la charnière centrale (Thiago Silva et David Luiz).
L’aventure auriverde s’arrêtera
en demi-finale. Opposé à l’Allemagne, l’un des favoris du tournoi, le Brésil
prend une raclée. 7 buts à 1 en faveur de la Nationalmannschaft, c’est le score
incroyable de ce match. Orphelin de son génie Neymar
Junior qui s’était fracturé une vertèbre lors du quart de finale face à la
Colombie, le Brésil aura souffert le martyr face aux Allemands. Face à une redoutable équipe
allemande, la Seleçao fébrile en défense et peu inspirée en attaque a bu le
calice jusqu’à la lie. Le Brésil qui rêvait d’une sixième étoile sur son
maillot, devra encore patienter. Cette désillusion était
prévisible dans la mesure où Luis Felipe Scolari contre l’avis de bon nombre
d’observateurs avertis comme Pelé, Romario, a sélectionné des joueurs qui ne
devaient pas l’être.
Les légendes de la Seleçao n’ont
cessé de tirer à boulets rouges sur les choix de Scolari mais ce dernier voulant
vaille que vaille s’appuyer sur l’ossature de la coupe des confédérations 2013
remportée haut la main par ses hommes, a tout simplement commis des erreurs
fatales dans le choix des joueurs devant endosser la lourde responsabilité de
reconquérir le titre. Fred, Hulk, Paulinho pour ne
citer que ceux-là, mêmes s’ils étaient de l’épopée de 2013, n’avaient pas leur
place dans cette équipe. Leurs prestations décevantes durant ce Mondial
suffisent à le démontrer.
De surcroit des joueurs comme Coutinho,
Kaka, Ronaldinho, Robinho voire Lucas Moura qui pouvaient apporter un plus à la
Seleçao sur le plan offensif, n’ont pas été retenus.
Au finish, après la débâcle face
à l’Allemagne, le Brésil échouera lors du match de classement face aux Pays-Bas
(0-3). Le Brésil terminera quatrième de
son Mondial avec la pire défense (14 buts encaissés). Un véritable
cataclysme vu les énormes moyens consentis pour remporter le trophée à la
maison après une première expérience ratée en 1950 à domicile (défaite en finale
au Maracana sur le score de 2 buts à 1
face
à l’Uruguay).
L’Afrique
et ses vieux démons_Les coupes du monde passent et se ressemblent
pour le continent africain qui a été représenté lors de cette édition par
l’Algérie, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Nigéria. In fine, malgré le fait que deux
équipes en l’occurrence l’Algérie et le Nigéria, soient parvenues à franchir le
cap du premier tour, le bilan des sélections africaines reste mitigé. Sur un total de 51 points
disponibles, les équipes africaines n’en auront pris que 12 soit 3 victoires, 3
nuls et 11 défaites.
L’Algérie,
la belle surprise_Les Algériens logés dans la poule H relativement
à leur portée, ont timidement entamé la compétition par une défaite face à la
Belgique (2-1) avant de prendre leur envol face à des Sud-coréens débordés de
toute part par des Fennecs revanchards (4-2). Le match nul (1-1) concédé face à
la Russie lors de la troisième et dernière journée des matches de poule,
consacre la qualification de l’Algérie pour les huitièmes de finale. Une
première pour cette nation qui en était à sa
quatrième participation. Opposée à l’Allemagne en huitième,
l’Algérie aura livré un match héroïque.
La Nationalmanschaft aura
bataillé ferme jusqu’aux prolongations pour s’imposer sur la marque de
2 buts à 1. L’Algérie sort ainsi de ce Mondial par la grande porte.
La
piètre participation des Lions indomptables_Le Cameroun aura été sans
nul doute la plus grosse déception de l’Afrique durant ce Mondial. Entre
comportements extra-sportifs dégoutants (coup de tête de Benoit Assou-Ekoto sur
Emmanuel Moukandjo en plein match et expulsion stupide d’Alexander Song) et mauvais
résultats, le Cameroun coutumier des faits, n’aura été que l’ombre de lui-même
durant ce tournoi.
Avec une dynamique de groupe brisée
par des problèmes de primes avant même le ralliement du Brésil, la tanière des
Lions indomptables a, tout simplement, explosé au grand dam de tout un continent. 3 défaites en autant de sorties
pour les héritiers du très adulé Roger Milla. Le Mexique (1-0), la Croatie
(4-0) et le Brésil (4-1) auront dicté leur loi à une équipe sans âme.
Une
Côte d’Ivoire déclinante_Les Éléphants de la Côte d’Ivoire avec leur
constellation de stars seront finalement éliminés au premier tour pour leur
troisième participation à la coupe du monde. Et pourtant, l’aventure
brésilienne avait bien débuté pour les protégés de Sabri Lamouchi (victoire 2
buts à 1 sur les Samouraïs du Japon). Cette victoire aura été vaine dans la
mesure où défaite par la Colombie (2-1) et la Grèce (2-1), la Côte d’Ivoire
passe à côté de l’exploit.
« Je n’ai jamais cru en eux. C’est le pays qui va toujours vous décevoir.
Ils ont le meilleur attaquant d’Europe avec Didier Drogba. Ils ont actuellement
le meilleur milieu de terrain avec Yaya Touré mais aussi un des meilleurs
attaquants d’Angleterre avec Wilfried Bony. Mais, il n’y a pas de solidarité.
Ils vont parler, rire et s’amuser ensemble mais, le moment venu, ils oublieront
de faire leur travail. Comment se fait-il que lors des quatre ou cinq dernières
années, ils n’ont pas gagné la Coupe d’Afrique des Nations ? Tout le monde
veut passer pour le héros et c’est ce qui est en train de tuer la Côte d’Ivoire ».
Ces propos tenus par l’attaquant
international togolais Emmanuel Adébayor quelques jours avant le début du Mondial justifieraient l’échec des Éléphants de la Côte d’Ivoire. La qualification à
l’arrachée de ces derniers face aux Lions du Sénégal à Casablanca, avait fait
dire à bon nombre d’observateurs avertis qu’il ne fallait pas attendre un
miracle de cette équipe peu rassurante. Le sélectionneur Sabri Lamouchi
va rendre le tablier après cette énième désillusion.
Les
« Black-Stars » pas brillants_Ils débarquent au Brésil avec un
lourd fardeau, faire mieux que lors des deux précédentes éditions (Allemagne et
Afrique du Sud) où ils avaient respectivement atteint les huitièmes et quarts
de finale. Logé dans la poule G qualifiée par une kyrielle d’analystes de groupe
de la mort, le Ghana n’aura finalement pas fait de miracles. Défait d’entrée 2
buts à 1 par une séduisante équipe des États-Unis, le Ghana fait un bon match
face à l’Allemagne mais concède le nul (2-2). Pour leur dernière sortie, les
coéquipiers de Gyan Asamoah perdent sur le fil face au Portugal (2-1).
Avec 6 buts (1 en 2006, 3 en 2010
et 2 en 2014), le capitaine des Black-Stars, Gyan Asamoah est désormais le
meilleur buteur africain en coupe du monde. Il bat ainsi le record d’un certain
Roger Albert Milla qui totalise 5 buts en 3 participations au Mondial. La fausse note de la prestation ghanéenne
aura été sans conteste les expulsions de la sélection de Kévin-Prince Boateng
et de Souley Ali Muntari en pleine compétition pour des raisons
disciplinaires.
Les
champions d’Afrique en titre trop justes_Les Super Eagles du Nigéria tout
fraichement champions d’Afrique n’auront pas été époustouflants durant ce Mondial. Habitués de cette compétition, les Nigérians nous ont rendu une copie
de mauvaise qualité pour leur premier match face à l’Iran qui pourtant, était
largement à leur portée. Ils parviendront néanmoins à se ressaisir en
remportant leur duel face à la Bosnie-Herzégovine d’Edin Dzeko grâce à un but
de Peter Odemwingie (1-0). Pour l’ultime journée, n’ayant
besoin que d’un petit point en cas de victoire de l’Iran dans l’autre match, le
Nigéria s’incline 3 buts à 2 face à l’Argentine. Malgré cette défaite, Stéphane
Keshi devient le premier coach africain à qualifier une sélection africaine au
second tour d’une coupe du monde.
Hélas, la huitième de finale face
à la France qui a survolé sa poule, sera l’épilogue de l’aventure. Démarrant le
match sur les chapeaux de roue, les Nigérians ne parviennent pas à concrétiser
leurs occasions. En fin de première période, l’attaquant Emmanuel Emenike se
verra refuser un but bel et bien valable.
La France laisse passer l’orage
avant de faire le hold-up parfait en fin de partie. Paul Pogba ouvre le score
pour les Bleus avant que le capitaine nigérian Joseph Yobo ne trompe son
gardien Vincent Enyeama. 2 à 0 pour les Tricolores, c’est le score final.
Les
tops
L’Amérique
(latine et centrale) a le vent en poupe_Le nivellement par le haut est le nouveau paradigme du football
mondial. Plus de grandes, ni de petites équipes, les matches se gagnent ou se perdent
sur le fil.
Les bons résultats enregistrés
par certaines équipes notamment américaines suffisent à le prouver. Des pays
comme le Costa Rica, la Colombie, le Chili et dans une moindre mesure le
Mexique auront surpris plus d’un durant cette compétition. Les deux premiers nommés vont
réussir la prouesse d’atteindre le stade des quarts de finales. Une première
pour ces pays qui jouaient généralement les seconds rôles en Amérique.
Les
records sont faits pour être égalés voire battus_Et ce
n’est pas durant ce Mondial qu’on soutiendra le contraire. En assurant leur qualification
dès les deux premières journées de ce tournoi, les Cafétéros de la Colombie ont
donné l’occasion à leur gardien de but emblématique Faryd Mondragon, qui a fait
les beaux jours de la Ligue 1 française sous les couleurs du FC Metz, de battre
un record. Celui du plus vieux joueur de l’histoire de la coupe du monde. Âgé
de 43 ans et 3 jours lors du match Colombie-Japon remporté par les Cafétéros
sur le score de 1-4, le colosse portier de la Colombie est entré dans les
annales du football planétaire.
Miroslav Klose, l’attaquant de Nationalmanschaft a battu le record du plus grand nombre de buts inscrits par
un joueur en coupe du monde sous les yeux de Luis Nazario de Lima plus connu
sous le sobriquet de Ronaldo, consultant pour une télévision brésilienne lors
de la débâcle de la Seleçao face à l’Allemagne. Record jusque là détenu par
Ronaldo (15 buts), Miroslav Klose en inscrivant deux buts face au Ghana et au
Brésil, occupe désormais seul la première ligne du classement des joueurs les
plus prolifiques de l’histoire de la World Cup.
Âgé de 36 ans, l’aventure de
Klose en coupe du monde a débuté en 2002 en Corée du Sud et au Japon où il
inscrit la bagatelle de 5 buts. Quatre ans plus tard, il porte
son total à 10 lors du mondial organisé chez lui en
Allemagne. Il égalera le record d’El
fénoméno lors du mondial sud-africain en inscrivant 4 buts avant de battre
celui-ci en terre brésilienne. Tout un symbole !
Au titre des distinctions
individuelles, Lionel Messi (Argentine) a été désigné meilleur joueur de la
compétition, Manuel Neuer (Allemagne), meilleur gardien et Paul Pogba (France),
meilleur jeune joueur.
Avec 6 buts (dont un d’anthologie
face à l’Uruguay) en 5 matches, James Rodriguez, le meneur de jeu des Cafétéros
a terminé en tête du classement des meilleurs buteurs.
Les
flops
Le
naufrage ibérique_L’Espagne, championne du monde en titre éliminée
au bout de deux matches de compétitions. Qui l’aurait cru ? Logée dans la poule B à côté des
Pays-Bas, du Chili et de l’Australie, l’Espagne chute lourdement d’entrée face
à une équipe néerlandaise relativement jeune. 5 buts à 1 en faveur des Pays-Bas
face à une Roja double championne d’Europe (2008 et 2012) et championne du
monde en titre (2010). Incroyable seraient tentés de dire certains. Le revers (2-0) face au Chili est
venu ruiner tous les espoirs espagnols de reconquête du titre mondial.
Le manque de fraicheur physique
de l’équipe espagnole ainsi que son style de jeu connu par toutes les
sélections seraient à l’origine de cette déconvenue. En effet, la majorité des joueurs
de ladite sélection évoluent au Réal de Madrid, à l’Atlético de Madrid, au FC
Barcelone. Or ces trois clubs ont connu une saison qui n’a pas été de tout
repos pour les joueurs qui ont livré une bataille sans merci pour le titre de
champion d’Espagne, finalement remporté par les Colchoneros lors de l’ultime
journée. De plus, ces clubs engagés en Champion’s League ont atteint le carré
d’as. Les forces laissées par les
joueurs dans ces compétitions ont eu raison d’eux. Raison pour laquelle, le jeu
proposé par la Roja durant ce mondial manquait de rythme, d’inspiration bref de
tout ce qui faisait le charme du tiki-taka.
L’Italie,
l’Angleterre, l’Uruguay et le Portugal décevants_Partageant
la même poule, une de ces trois équipes était condamnée à l’élimination au
premier tour. Finalement, le petit poucet de ce groupe en l’occurrence le Costa
Rica va ravir la vedette aux champions du monde que sont l’Uruguay (1930 et 1950),
l’Italie (1934, 1938, 1982 et 2006) et l’Angleterre (1966) en terminant premier.
Si l’Italie et l’Angleterre défaites chacune à deux reprises sont éliminées au
premier tour, l’Uruguay parviendra à tirer son épingle du jeu.
Défaite d’entrée face au Costa
Rica (1-3), la Céleste sort le grand jeu face à l’Angleterre (2-1) et face à
l’Italie (0-1). Troisièmes lors de la dernière
édition en Afrique du Sud, les Uruguayens orphelins de leur gâchette Luis
Suarez, seront finalement éliminés en huitième de finale par la Colombie (2-0).
Une véritable contre-performance !
Suite à une morsure sur le
défenseur de la Squadra Azzura, Giorgio Chiellini, la Fifa a en effet infligé à
Luis Suarez une sanction historique. 9 matches de suspension avec la Céleste et
4 mois d’interdiction de toutes activités sportives pour « El Pistolero ».
L’instance dirigeante du football mondial a, cette fois-ci, eu la main lourde.
Ce Mondial organisé par une
ancienne colonie avait un cachet particulier pour le Portugal. Il aura
finalement été un cauchemar pour les coéquipiers de Cristiano Ronaldo
incapables de se transcender pour franchir le cap du premier tour. Battus à
plate couture par l’Allemagne (4-0), les Lusitaniens échappent de justesse au
piège américain (2-2) avant de prendre le dessus sur le Ghana (2-1). Malheureusement pour les hommes
de Paulo Bento, ces quatre points vont s’avérer insuffisants.
L’arbitrage
pas à la hauteur_L’erreur est humaine a-t-on l’habitude dire mais
persévérer dans l’erreur est diabolique. L’arbitrage durant cette coupe du
monde aura laissé plus d’un sur leur faim. Les hommes en noir ont commis
dans cette coupe du monde des erreurs qui ont eu leur pesant d’or dans les
issues de certaines rencontres.
Fred, l’attaquant brésilien ouvre
le bal en piégeant l’arbitre du match d’ouverture face à la Croatie.
L’attaquant Auriverde simulant une faute dans la surface de réparation croate,
offre à Neymar l’occasion de transformer le pénalty qui permet au Brésil de
prendre l’avantage alors que ce dernier était contraint au partage des points
avant ce fait de jeu.
Il en va de même pour les
pénaltys accordés dans les matches Espagne-Pays-Bas, Pays-bas-Mexique, Grèce- Côte d'Ivoire et Brésil- Pays-Bas.
Ces pénaltys fictifs sifflés
durant ce Mondial vont certainement raviver la polémique entre le patron de
l’Uefa, Michel Platini et celui de la Fifa, Sepp Blatter.
Si pour le premier, ce problème
latent ne peut être résolu que par des arbitres sur la ligne de but, ce qui est
effectif dans les compétitions de l’instance dirigeante du football européen,
le second par contre ne l’entend pas de cette oreille.
L’absurde aura atteint son
paroxysme avec le tir au but valable mais pas validé du défenseur néerlandais
Vlaar lors du match Pays-Bas-Argentine en demi-finale.
La
coupe du monde en chiffres_
171_comme le
nombre de buts inscrits en 64 matches, soit un ratio de 2, 67 buts par match.
Le record de France 98 est égalé. Qui dit mieux ?
18_comme le
nombre de buts inscrits par l’Allemagne, meilleure attaque du tournoi.
14_comme le
nombre de buts encaissés par le Brésil, la pire défense.
2_comme le
nombre de buts encaissés par le Costa Rica, la meilleure défense.
13_comme le
nombre de pénaltys sifflés durant cette coupe du monde.
19_comme
l’âge du plus jeune buteur de ce mondial. Il s’agit de l’Américain Julian
Green, qui a réduit le score pour les États-Unis en huitièmes de finale face à
la Belgique (2-1).
30_comme le
nombre de secondes qu’il aura fallu à Clint Dempsey (États-Unis) pour ouvrir le
score face aux Black-Stars du Ghana. Score final 2 à 1 en faveur des États-Unis.
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